En 2014, les médecins libéraux ont perçu en moyenne un revenu d’activité de 111 760 €, nettement plus élevé pour les spécialistes (140 610 €) que pour les omnipraticiens (86 150 €), montre une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée le 11 septembre. Il s’agit des revenus déclarés en BNC (bénéfices non commerciaux) ou des revenus provenant des rémunérations de gérance et des dividendes pour les SELARL.
Selon les spécialités, et les secteurs de conventionnement (lire tableau ci-dessus), les différences sont marquées : ainsi, le revenu moyen des spécialistes les mieux rémunérés, comme les radiologues, les anesthésistes ou les chirurgiens, dépasse 180 000 €, soit le double de celui des généralistes ou des spécialistes situés en bas de l’échelle des revenus comme les psychiatres ou les pédiatres (86 000 €). La quasi-totalité (92 %) du revenu d’activité des médecins libéraux ou mixtes provient de leur activité libérale même si un médecin sur trois cumule son activité libérale avec une activité salariée à l’hôpital, en clinique ou en centre de santé. Entre 2011 et 2014 les revenus ont progressé en moyenne de 0,3 % en euros constants, c’est-à-dire après prise en compte de l’inflation. Là aussi, les évolutions de revenus sont très contrastées suivant les spécialités : si les revenus des radiologues ont progressé en moyenne de 1,3 % et ceux des gastro-entérologues et des pneumologues de 1,2 % par an, les revenus ont diminué dans six spécialités, notamment chez les pédiatres qui ont connu une baisse de leurs revenus de 1,4 % par an.
Baisse pour les chirurgiens-dentistes
Les chirurgiens-dentistes, quant à eux, ont déclaré en 2014 un revenu moyen de 103 040 € (lire tableau ci-dessous). Les spécialistes en ODF perçoivent des revenus nettement plus élevés (221 300 € en moyenne) que les omnipraticiens (95 700 €). « Si les revenus des spécialistes ODF ont progressé en moyenne entre 2011 et 2014 (+ 0,4 %), ceux des omnipraticiens ont diminué de 1,6 % par an en euros constants », souligne l’étude. Au final, les revenus des chirurgiens-dentistes dans leur ensemble ont diminué de 1,3 % par an depuis 2011, en raison notamment de la baisse des honoraires moyens par praticien entre 2011 et 2014. Cette évolution est moins favorable que celle observée entre 2008 et 2011 période pendant laquelle le revenu d’activité des chirurgiens-dentistes avait progressé de 1,3 % en moyenne selon la Drees. « La mise en place de la CCAM, le 1er janvier 2014, a pourtant entraîné une revalorisation de certains actes de soins conservateurs et chirurgicaux », s’étonne-t-elle. Que l’on se rassure : selon les chiffres de la caisse de retraite des chirurgiens-dentistes que nous avons publiés en avril dernier (id. n° 17-18), les revenus moyens 2015 sont repartis à la hausse à 104 506 €.
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